Vous avez peut-être déjà entendu ce terme, et si ce n’est pas le cas, vous avez certainement déjà utilisé les services d’une fintech sans le savoir. Ce secteur, dont la majorité des acteurs sont des startups, redessine les contours du monde de la finance grâce aux outils digitaux.

Rosalie ETTASSI


Le nom de ce domaine d’activité résulte de la contraction des termes « finance » et « technologie ». On utilise aujourd’hui la dénomination « Fintech » pour parler des sociétés du secteur. C’est vers la fin des années 2000, lors de la crise économique, que le phénomène s’est répandu. Les acteurs ont alors sensiblement tous le même profil : de jeunes startups innovantes, réactives, et surtout compétentes dans les nouvelles technologies. À cette période, elles disposent d’un contexte plus que favorable à leur développement : la vague de la digitale s’écrase sur tous les secteurs, et pousse vers les entreprises classiques de nouveaux concurrents redoutables. Aussi, les nouvelles réglementations qui relancent la concurrence dans le secteur bancaire soufflent sur les fintech un vent d’opportunités, qu’elles n’ont pas mis longtemps à saisir. Ainsi, aujourd’hui, même si le terme est encore peu connu, les fintechs prennent de plus en plus de place sur le marché, et se positionnent à tous les niveaux.

Concrètement, les Fintechs peuvent substituer certains services bancaires, et dans certains cas se substituer à une banque toute entière. On en distingue alors plusieurs sortes :

  • Les cagnottes en ligne : Elles peuvent être utilisées pour faire un cadeau à un proche, pour organiser un événement, ou des vacances. L’adage « Les bons comptes font les bons amis » prend tout son sens grâce à ces nouveaux outils. Ils permettent de réunir simplement et sans délai un somme entre plusieurs participants. Parmi les plus utilisés, on retrouve évidemment Leetchi (le leader en France), le pot commun, ou Papayoux.

  • Les néobanques : Ces acteurs du système bancaire constituent des banques mobiles. Elles offrent plus ou moins les mêmes services que les banques traditionnelles, mais proposent une approche simplifiée et très peu chère. Les principales néobanques sont Compte Nickel, N26, Morning, ou encore C-zam.

  • Les applications de gestion de budget : Ces outils s’adressent encore une fois aux particuliers, et permettent une excellente visibilité sur ses dépenses. On distingue alors, évidemment le leader Bankin, mais il en existe d’autres tels que IsaveMoney, Budgean ou Linxo.

  • Plateformes de financement participatif : autrement appelées plateforme de crowdfunding, elles permettent de réunir les dons de nombreuses personnes afin de financer un projet. On distingue alors Bolden, KissKissBankBank, ou Ulule.

  • Les applications de paiements : Elles permettent de virer de l’argent entre particulier sans délai et simplement grâce à un numéro de téléphone par exemple. C’est le cas de Lydia.

Ces dernières années, les investissements dans les fintechs se font élevés, en 2016, ils s’approchaient des 2,2 milliards de dollars en Europe.